La Maison de la terreur (La Casa con la scala nel buio / A Blade in the Dark)
Une jaquette comme je les aime !Réalisateur : Lamberto Bava
Avec : Andrea Occhipinti, Anny Papa, Lara Naszinski, Fabiola Toledo, Michele Soavi
Pays : Italie
Année : 1983
Synopsis :
Musicien, Bruno loue une grande villa afin d’être au calme pour composer la bande originale d’un film d’horreur.Mon avis :
J'ai bien aimé ce giallo. Il était initialement conçu comme une suite d'épisodes d'une grosse vingtaine de minutes chacun destinés à la télé, mais cela ne se fit pas finalement et il fut tout compte fait élaboré comme un film à part entière. Et c'est très bien comme ça.
Lamberto Bava cite les Maîtres Hitchcock, Bava père, Argento et De Palma. Donc pas mal de choses pourront faire "déjà vu". Mais si on fait abstraction de cela, il y a toute une série de bonnes choses à retenir. J'ai trouvé la réalisation bonne et j'ai surtout aimé l'esthétisme. Il y a de bons mouvements de caméra, des angles de prises de vue sympas. Au niveau esthétique, ce que j'adore, c'est les éclairages, qui, certes, ont déjà été vus ailleurs, mais qui fonctionnent toujours bien. La musique est chouette, même si elle le même morceau est répété encore et encore, mais c'est en parfaite cohérence avec l'histoire (un musicien qui peaufine sa musique).
Le suspens fonctionne bien. Avec son accumulation de fausses pistes, c'est assez ludique. Ce qui est pas mal aussi, c'est les rapports troubles entre le film dans le film et l'histoire du film.
On sent le tueur fasciné par les lames, avec beaucoup de plans sur un cutter et aussi l'utilisation de couteau. La scène la plus marquante du film est celle du meutre dans la salle de bain, qui est sanglante et bien sadique (Lamberto Bava y a mis le paquet, suite au constat que dans son premier film -
La Maison de la terreur étant son deuxième - il y avait mis trop la gomme (S'il a mis la gomme dans le paquet ? Mais non, voyons !
).
C'est marrant de voir Michele Soavi en tant qu'acteur alors que plus tard il réalisera des films comme Bloody Bird, Dellamorte Dellamore, La Secte ou encore Arrivederci amore, ciao (tout en continuant à jouer des petis rôles, il est vrai).
Pour moi,
La Maison de la terreur est la preuve que Lamberto Bava, souvent décrié, sait se montrer bon petit artisan du Bis italien quand il veut.