Zombie 4 - After DeathRéalisateur : Claudio Fragasso
Avec : Jeff Stryker, Candice Daly, Massimo Vanni, Jim Gaines, Don Wilson, Nick Nicholson, Jim Moss, Adrianne Joseph
Pays : Italie / Philippine
Année : 1988
Synopsis :
Sur une île, un groupe de scientifiques échoue à guérir la fille d'un puissant prêtre vaudou. Ivre de rage, celui-ci ouvre les portes de l'enfer pour venger la mort de son enfant. Alors qu'une horde de zombies avides de chair et de viscères provoque un carnage sur l'île, une petite fille de 4 ans s'échappe miraculeusement. Vingt ans plus tard, elle revient sur l'île de a mort avec une poignée de mercenaires surarmés.
Critique :
Réalisé par Claudio Fragasso, le futur auteur de Troll 2, et produit par Bruno Mattei (Monsieur Virus Cannibale himself), After Death, retitré Zombie 4 (tout comme L'Enfer des zombies de Fulci avait été retitré Zombi 2), s'adresse aux amateurs de bisseries italiennes décomplexées du bulbe. Au casting, nous trouvons des habitués de l'univers de tonton Mattei (plusieurs acteurs qu'on retrouvera dans Les Rats de Manhattan, notamment), des figurants philippins, et même Jeff Stryker, acteur spécialiste des pornos gays. La scénariste n'est pas en reste : c'est elle qui a écrit, entre autres, Les Rats de Mahattan et Robowar. Bref, une équipe de choc. Je sens que les plus déviants des cinéphiles fréquentant ce forum ont déjà la bave aux lèvres ...
Le film commence donc par un rituel vaudou, où le sorcier, très en colère, est soudain pris de l'envie de nous montrer sa belle poitrine ...
Il lance une malédiction et les morts vont revenir à la vie pour s'en prendre aux vivants.
Vous vous souvenez de Demons ?Seule une petite fille va réussir à échapper au massacre perpétré sur l'île du sorcier. Après ce préambule, on fait un bond de 20 ans dans le temps, mais sans nous prévenir. On voit une jolie blonde accompagnée d'une amie et d'un petit groupe de mercenaires et on est bien obligé de deviner qu'il s'agit de la petite fille rescapée qui a grandi.
Le moustachu, le Black de service, le bellâtre provenant des pornos gays et la blonde.
La petite bande se dirige en bateau vers la fameuse île de la mort, mais notre jolie bonde d'héroïne n'a pas envie d'aller sur l'île car elle sent qu'elle est maudite. Vu les mercenaires qui l'accompagne, on se dit qu'elle comptait quand même se rendre là-bas, sinon qu'est-ce qu'elle foutait là ? On apprendra par la suite qu'elle ne se souvenait plus de ce qui s'était passé en ce funeste endroit (mais, tout d'un coup, elle se remémorera les faits sans aucun problème), du coup, on se demande d'autant plus ce qu'elle foutait là au départ ... Mais passons. Ils débarquent quand même sur l'île, attirés
malgré eux par une force démoniaque. Ils y rencontreront beaucoup de zombies et y croiseront une autre personne qui se trimballait là aussi (le bellâtre).
Parlons des zombies. Ceux-ci méritent qu'on s'y attarde, car leur look et leur comportement sont assez inhabituels. Concernant leur look, ils font penser à des ninjas philippins lépreux. C'est, ma foi, assez folklorique. Ce qui surprend surtout, c'est leur agilité : nous avons affaire à un film où les morts-vivants courent et bondissent comme des petits fous ! Où qui, à d'autres moments, se la jouent
Night of the living dead. Suivant l'humeur du réalisateur. Ça peut décontenancer. Quand on voit un film comme celui-ci ou comme L'Avion de l'apocalypse, on se dit que 28 jours plus tard ou L'Armée des mort n'ont rien inventé !
Certains éclairages sont kitschissimes (dans la caverne, là où les portes de l'enfer sont localisées) et font plus lumières vertes et rouges fluos de Noël qu'autre chose.
Sans atteindre des sommets d'un Virus Cannibale, Zombie 4 - After Dead se suit avec un réel plaisir, car en plus de posséder ce charme très particulier du Bis zombiesque italien (vous aurez remarqué que j'y suis fort sensible), il a pour lui un rythme trépident (il est bien mieux rythmé que Virus ..., donc), une histoire qui se déroule sans temps mort avec une bonne dose d'action. Pas le temps de s'embêter. Enfin, il est plus sage que certains de ses congénères : pas d'érotisme (hé non, la blonde ne se fout pas à poil pour parlementer avec une tribu de Papous !
) et, niveau gore, ce n'est pas le plus généreux du genre, même s'il a ce qu'il faut.