Synopsis :
Rares survivants d’une guerre bactériologique, une petite communauté dirigée par Maria vit enfermée dans un immeuble en plein délabrement. Dehors, l’ensemble de la population a été transformée en zombies décervelés et hautement toxiques : le moindre contact et c’est la mort assurée. Et puis il y a les Etres Invisibles, des entités qui se baladent librement dans l’immeuble. Le seul moyen de détecter leur présence est une subite baisse de la température, connue sous le nom de l’heure froide. Parmi le groupe de Maria vivent deux enfants, Jésus et Ana, que tous tentent d’élever le plus normalement possible. Sauf que la nourriture commence à manquer et il ne reste bientôt aux survivants qu’une seule solution : sortir et affronter le monde réel. (Source : Bifff)
Critique :
The Dark Hour est un film de science-fiction espagnol minimaliste. Avec un lieu - un immeuble appartements, avec ses chambres, ses couloirs et les souterrains -, un petit groupe de personnages et une poignée de jours. Pendant une grande partie du film, on épouse le point de vue du garçon, Jésus. Ça commence d’ailleurs comme suit : le petit est en train de filmer les pièces dans lequel il vit et ses compagnons, et dit : « je vais vous raconter notre histoire ». Sa petite caméra est l’une de ses seules distractions car lui et les quelques autres survivants sont obligés de rester cloîtrés dans l’appartement - sortir leur est impossible avec les hordes de contaminés qui rôdent. Jésus rêve de voir un jour la mer ; il n’a jamais vu comment c’est dehors, car ça fait des années que cette situation dure. On suit le quotidien de la petite communauté. Les différents protagonistes acquièrent ainsi une épaisseur psychologique. On s’attache à ces personnages. Il faut savoir que The Dark Hour ressemble plus à un film de trouille (genre L’Échine du diable) qu’à un film de S-F traditionnel. On est dans un film post-apocalyptique, mais la présence des espèces de zombies et des « Invisibles » fait immanquablement plus penser à un film fantastique. La fin, d’un pessimisme à faire chialer, mettra tout le monde sur le cul.
The Dark Hour est l’une des bonnes surprises de cette édition et mérite d’avoir un beau destin. Encore une preuve que l’Espagne sait y faire dans le cinéma de genre !