Le Mort Vivant

Le Mort vivant (Dead of Night / Deathdream)



Réalisateur : Bob Clark
Avec : John Marley, Lynn Carlin, Richard Backus, Henderson Forsythe, Anya Ormsby, Jane Daly, Michael Mazes ...
Année : 1974
Pays : USA/Canada/G-B

Résumé :
Andy Brooks est un jeune homme parti faire la guerre au Vietnam. Un soir, ses parents reçoivent un télégramme leur annonçant la mort de leur fils. Désespérée, la mère continue à croire qu'Andy a survécu, priant pour son retour, implorant les Dieux. Jusqu'au jour où Andy réapparaît sur le seuil de leur maison. Emportés par la joie, ses parents ne remarque pas qu'Andy ne parle presque plus, ne se nourrit plus et reste constamment enfermé dans sa chambre, pendant qu'une vague de meurtres terrifient la région. Andy en serait-il la cause ?

Critique :
Le Mort vivant est un classique dans le genre des films de zombies, au même titre que les films de Romero. Le traitement du thème diffère fort des histoires traditionnelles de morts-vivants ; ici, pas d'attaques groupées, d'invasion, de siège de bâtiments ... L'horreur se fait aussi drame familial. C'est beaucoup plus intimiste que la plupart des autres films. On voit une famille unie au départ qui va peu à peu être déchirée. En outre, on peut aussi y voir une métaphore sur les ravages de la guerre. Ceci contribue grandement à faire du film de Bob Clark autre chose qu'un film d'horreur lambda. Ce n'est pas aussi ouvertement engagé que l'épisode des Masters of Horror "Vote ou crève" (de Joe Dante), mais tout de même ça confère une puissance supplémentaire au métrage. A signaler le jeu très froid de Richard Backus; c'est à vous faire frissonner. Et puis, il faut savoir aussi que Tom Savini est de la partie pour les effets de décomposition.

J'avais déja envie de le voir,mais maintenant avec ton post,il va vraiment falloir que je me le procure,en plus je ne savais pas que savini avait sévi sur ce film!
Bon,m'en vais chercher ça!

D'ailleurs, Savini explique, dans un des bonus du dvd, "Tom Savini : les débuts", qu'il s'est inspiré de sa propre expérience de photographe de guerre (au Vietnam, justement !) pour juger par après de la qualité des morts dans les films. Sur Le Mort Vivant, il en est à ses tout débuts, il était l'assistant d'Alan Ormsby.

Ouah l"histoire me branche bien!!!Faut que je le voit!!!

Salut à tous et à toutes, ayant insisté à plusieurs reprises, notre ami Sangore aura finalement eu raison de moi et c'est donc avec plaisir que j'intègre ce forum - je salue aussi Thomas au passage - qui gagne déjà toute ma sympathie pour avoir ce smiley :


Ensuite, j'ai choisi le mort-vivant pour mon premier post car il a une place particulière dans mon top 20 de films d'épouvante.
Il constitue donc un très grand film, à la fois poétique, cinglant, et déchirant. Deathdream ou quand le film d'horreur s'empare d'une allégorie pour la retourner en un conte dramatique glaçant. L'interprétation de Backus en mort-vivant est absolument magistrale. Mais là où de nombreux réals se seraient plantés à mon avis en nous déversant des effets gore pour clore le film, Clark reste sobre jusqu'au bout et vient achever son film sur la pointe de ce cauchemar raffiné - et sous la sik de La maison près du cimetière, quel frisson insolite cela donne ! - racé, puissant et franchement triste.
Loin des films de morts-vivants bavards qui suivront, The Deathdream fait figure avec ses multiples symboles et ses scènes stressantes (lorsque le docteur rentre chez lui notamment), de véritable opéra ondulant où la mort est criée dans toute sa décrépitude, pour ce qui constitue peut-être, à mon sens, le meilleur film du genre. 1974 mais vraiment intemporel. 17/20

WELCOME, OTIS !

Merci pour cette belle critique !

Le Groovy Man is in da house !

Bienvenue Otis!
Decidement,il faut vraiment que je le voie,ce film...

Une merveille que ce film. Un drame particulierement touchant, et une métaphore sublime sur le devenir des soldats dans leur syndrome post-Viet Nam. Une intelligence rare dans le propos donc, où l'histoire prend le temps de se raconter, et où les rares scènes "chocs" servent à illustrer l'histoire , et m'ont tétanisé: le chien et la banquette arriere de la voiture par exemple.

Le tout servi par une interprétation magistrale de Backus, capable de passer du calme à l'horreur en une seconde, ce qui accentue le choc de ses crises. D'autant que l'acteur a un visage lisse, assez enfantin, qui tranche avec les horreurs qu'il commet.

Un des sommets (LE sommet?) des films de zombies, un drame avant d'être un film d'horreur, et définitivement parmi mes films préférés!

Bon ben ironfist, j'espère que tu l'as déjà commandé, maintenant !