Carnage (a.k.a The Nail Gun Massacre)
Réalisateurs : Bill Leslie & Terry Lofton
Avec : Rocky Patterson, Ron Queen, Beau Leland, Michelle Meyer, Mike Coady, Staci Gordon
Pays : USA
Année : 1985
Mon avis :
Carnage est film bâtard, entre le slasher/film de psycho-killer et le rape and revenge
Dès la première seconde du film, nous assistons au viol. Normalement, dans les rape et revenge, le viol, moment-clé de l'oeuvre, doit être particulièrement éprouvant, pour que le spectateur ait envie, comme le personnage victime, que les violeurs paient cher leur méfait. Ici, la scène de viol est très vite expédiée (plus ou moins 1 minute) et on ne voit rien, juste la tête de la victime et le groupe d'hommes qui s'amassent autour d'elle. Dès le plan qui suit cette très brève intro, la vengeance est en marche ... Au moins, on peut déjà être sûr d'une chose : on n'aura pas le temps de s'embêter !
Tout le reste du film va montrer la vengeance exécutée par un proche de la victime du viol. Le Vengeur a un look qui ne peut laisser indifférent : casque de moto noir avec morceaux d'adhésif, habits pseudo-militaires et pistolet à clou. Un tueur masqué, donc, qui décime un groupe d'individus liés, mais qui semble péter les plombs et qui tue aussi des innocents sans lien avec le viol (un auto-stoppeur de passage dans la région, par exemple). Tout le film, à part son intro, relève ainsi bien plus du slasher que du rape and revenge. Mais par le motif du tueur (motif qui s'étiole, certes) et par la structure du film (viol + vengeance qui en découle) (structure pas du tout assez équilibrée, certes), on ne peut oublier le côté R&R de l'ensemble.
Le tueur, en plus d'avoir une combinaison de la mort qui tue, est un vrai boute-en-train qui ne peut s'empêcher de lâcher des phrases sentencieuses en exécutant ses proies. La cerise sur la gâteau, c'est que sa voix est transformée avec un modificateur de voix. Et en plus, il n'arrête pas de faire des gros "HAHAHAHAHA!". Le résultat est impayable ! Et, histoire d'être sûr qu'il soit hautement charismatique, les réalisateurs ont mis une frêle femme d'1m60 dans la combinaison du tueur.
La bande-son participe très fortement au côté très réjouissant du film. Le gars à la musique s'éclate comme un petit fou avec son synthé à 2 francs et les bruitages hallucinants, placé n'importe où n'importe comment, qui accompagnent la voix non moins hallucinante du killer ne peuvent qu'arracher un rire franc chez le spectateur. Rien que le générique du début est déjà excellent dans son genre! Les doublages français sont à l'avenant. Il y a de ces répliques ! Il faudrait les encadrer !
Les deux grands ingrédients qui font toujours plaisir sont présents : il y a du sang et du sexe. Jolies poitrines dénudées, couple copulant debout contre un arbre (et vas-y que je te cadre le cul du mec !), tourtereaux qui cherchent pendant 10 minutes en vain une position confortable dans leur voiture ... Autant on ne voyait rien lors du viol, autant il y a la dose après ! Côté sang, on relèvera par exemple une main sectionnée et beaucoup d'impacts de clous.
Alors, Carnage : plus un slasher ou plus un rape and revenge ? Ce qui est sûr, c'est que c'est un vrai bon nanar !!!