Nombre de messages : 3341 Age : 41 Localisation : Belgique Date d'inscription : 14/03/2006
Sujet: Embodiment of Evil Jeu 30 Avr - 2:04
Embodiment of Evil
Réalisateur : José Mojica Marins Avec : José Mojica Marins, Jece Valadão, Adriano Stuart, Milhem Cortaz, Rui Resende, José Celso Martinez Corrêa, Cristina Aché, Helena Ignez, Débora Muniz, Thaís Simi, Cleo de Paris, Nara Sakarê Pays : Brésil Année : 2008
Mon avis : Pour le goreux que je suis, Embodiment of Evil constituait l’un des “gros morceaux” du BIFFF de cette année. Avant que la sélection de films soit connue, j’avais suggéré ce film sur le forum du BIFFF, avec, entre autres, Tokyo Gore Police. Si j’ai été déçu que TGP ne soit finalement pas programmé (mais on a quand même eu droit à du splatter japonais avec Yoroi : Samurai Zombie), j’ai par contre été super content que Embodiment of Evil soit retenu ! J’avais été conquis par la bande-annonce qui circulait sur Internet, il me tardait de pouvoir voir ce film. Or, pas sûr que ça sorte en DVD chez nous et une sortie ciné est a priori exclue. D’où l’importance pour moi que ça passe au BIFFF, seule occasion d’admirer l’œuvre, et surtout, de l’admirer sur grand écran ! Y’a pas à dire, c’est quand même le pied de voir des bouts de pelloches bien déviantes comme ça sur un énorme écran dans une énorme salle !
Alors, qu’en est-il finalement d’Embodiment of Evil ?
En tant qu’acteur, José Mojica Marins est resté coincé dans les 50’s/60’s avec son jeu hyper théâtral, grandiloquent, typique des films d’épouvante de cette époque révolue. Transposez ça dans un film gore à l’esthétique perméable au goût du jour (le « torture porn », comme ils disent, est passé par là) et vous obtenez un cabotinage très « série Z » au charme délicieusement suranné. L'acteur/réalisateur incarne bien sûr son personnage culte, Zé du cercueil, Coffin Joe pour les anglais, qui existe depuis les années 60. Après les films majeurs At Midnight I'll Take Your Soul et This Night I Will Possess Your Corpse, Zé est de retour et le temps ne l'a pas assagi, ô non, loin de là ! A peine sorti de l'asile psychiatrique où il était enfermé depuis des années, il va se mettre en quête de la femme parfaite qui engendrera son fils démoniaque ... Quelques flash-back (en noir et blanc, évidemment) feront le lien avec les films antérieurs. Maintenant, il va pouvoir compter sur un petit groupe d'adeptes fanatiques totalement soumis à ses désirs.
C’est bien gore, bien sadique, grand-guignolesque, plein de bonnes idées démentes. Petit florilège : Zé éventre de manière magistrale un cochon et sort des entrailles fumantes de la bête une jeune femme ; Zé coupe un morceau de fesse d’une superbe jeune femme entièrement nue et lui fait manger le bout de barbaque ; des victimes sont pendues à des crochet par la peau comme les porcs à l'abattoir ; un rongeur est introduit dans une certaine partie du corps d'une autre victime ... Et ainsi de suite ! Zé ira même jusqu'à faire un petit trip spirituel au Purgatoire ... Visions infernales dantesques inside !!
José Mojica Marins est décidément quelqu'un de pas normal !
Non seulement il y a du gore, mais il y a aussi des actrices au corps de rêve qui se retrouvent souvent nues. Il sait choisir ses actrices, le José !! Quels corps ! Quels seins !!! De quoi se damner ! Enfin, bon, je m'égare ...
Bref, un film déviant, grandiloquent, avec un pépé fou mais qui a du goût !