Un assassin venu du Cambodge débarque à Hong-Kong pour y exécuter un contrat. Repérant sa victime dans un restaurant de la ville il l’exécute froidement. Dans sa fuite, il est repéré par un jeune flic en butte à sa hiérarchie. La confrontation entre les deux hommes se solde par l’arrestation du tueur, non sans avoir causé la mort brutale d’un otage et d’un collègue de Wai (. Alors qu’ils sont en route pour le commissariat, le tueur s’échappe en provoquant un accident. Wai blessé, se lance sur sa trace, faisant dès lors une affaire personnelle de cette traque.
Et voici le retour du polar noir ( très noir ) de Hong Kong. La violence ici n’est pas un vain mot, elle imprime la pellicule comme rarement.
L’ assassin, élevé dans un camp Cambodgien qui pour pouvoir manger fut obligé de tuer se transforme en chien et en machine à tuer, les flics à sa poursuite sont, pour survivre obligé de devenir aussi violent que lui.
Si le scénario patauge parfois dans une sorte de sentimentalisme déplacé par rapport à l’action et à la violence qu’il décrit et si les parcours croisés des deux protagonistes principales relève d’une ficelle scénaristique qu’on a du mal à croire, c’est la violence incroyable du récit ( Meurtres, bagarres filmées comme des combat de chien ) , la photographie toute en jaune et bleu qui rende la ville sombre, sale et glauque et le jeu des acteurs qui l’emportent haut la main et qui font oublier les petits défauts de ce film.
Nihiliste à l’outrance, intelligent dans sa démonstration des relations avec le père, violent sans concession, métaphore sur la condition humaine dans certains pays et dans certaines circonstances, ce film se hisse sans problème sur les plus haut sommet du polar noir et viscéral.
La scène finale vient à point pour enfoncer le clou au travers d’une choquante mise au monde et laisse pantois d’incrédulité et de malaise.
TRAILER : https://www.youtube.com/watch?v=w2h7eSo0uTg