Un scénario singulier, une intrigue d’une originalité confondante : « Un jeune étudiant mal dans sa peau est amoureux d’une pouffe avec un jolie cul mais sans cerveau incorporé, un jour il reçoit par la poste un coffret avec une bite de taureau vieille de deux cent ans dedans qui a le pouvoir d’exaucer trois de ses vœux «. Hop ! Les deux premiers qu’il fît lui permettent de se taper la bimbo au joli popotin.
S’ensuit de purs moments d’intensités érotiques qui font passer « l’empire des sens « pour un vulgaire film promotionnel destiné à nous vendre une lessive en poudre, c’est beau, c’est touchant, c’est gracieux, c’est incomparablement émouvant et franchement bandant.
Puis après cette mise en place des personnages bouleversantes d’intensités dramatiques, on arrive au cœur même du film (au bout de 45 minutes ! Mais non !!!! Cela n’est point trop looooong ! ),donc il y a un méchant avec un masque qui fout les jetons et qui se met à décimer des étudiants (admirons ici ce que l’on peut qualifier, sans avoir peur des mots, d’audace scénaristique). Et là on assiste à une telle violence dans ces crimes que le réalisateur dans une louable intention de ne point trop nous choquer préfère ne point trop nous les montrer et s’adonne à l’art de la suggestion ( qu’il en soit remercié pour les siècles et les siécles, cela nous évite en effet quelques nuit cauchemardesques ).
Enfin après moult rebondissements de situations dans la féroce et intriguante enquête policière qui s’ensuit, intervient dans une tension à peine croyable le twist final et la révélation inattendue de l’identité de l’assassin (je vous laisse le soin de le découvrir par vous-même afin de ne point spoiler tant la surprise est grande et vous laissera pantois.)
Le tout sur des dialogues à faire pâlir Jacques Audiard par leurs richesses, leurs justesses et leurs humours décapants. Une musique qui fait passer les meilleurs morceaux des Goblins pour un concerto de flûtes lors d’un spectacle de fin d’année d’élève de CM1, un réalisateur touché par la grâce qui multiplie les audaces (champ, contre-champ, photographie à couper le souffle, montage au cordeau, multiplications des angles de caméras..).
Et vous avez là le slasher movie ultime, que dis je !! Le film de genre qui fait imploser les limites du genre !!
Le film que le cinéma il aurait pas été pareil s’il avait pas été réalisé, et que ça aurait été bien dommage.
Inoubliable et déjà culte :bana:
0.5/6 ( Car tout de même la bite de taureau hein !
)