The Abandoned

The Abandoned

Réalisateur : Nacho Cerda
Avec : Jordanka Angelova, Kalin Arsov, Paraskeva Djukelova, Valentin Ganev, Valentin Goshev, Anastasia Hille, Anna Panayotova, Carlos Reig-Plaza, Karel Roden, Svetlana Smoleva
Pays : Espagne

Critique :
Premier long métrage de Nacho Cerda, The Abandoned est très loin d’un film hardcore comme Aftermath. Ici Cerda fait dans le fantastique assez classique, grosso modo dans la veine des films de Jaume Balaguero. La qualité est au rendez-vous. L’héroïne (qui va avoir quarante-deux ans) se retrouve dans un endroit complètement isolé du reste du monde, d’où elle n’arrive pas à s’échapper, avec une maison laissée à l’abandon lugubre à souhait. L’homme qui la sauve de la noyade affirme être son frère jumeau (elle ne savait pas du tout qu’elle avait un frère) et, effectivement, différents éléments permettent de tirer cette conclusion. Quand tous les deux se retrouvent devant des êtres qui ne sont que des eux-mêmes fantomatiques, c’est le choc. Nacho Cerda fait ainsi se croiser le thème du fantôme et le thème du double dans cette histoire de famille au scénario diabolique … Un film à (re)voir lors de sa sortie ! Il y a juste un truc qui me tracasse : je me demande quand même si tout est cent pour cent logique dans le scénario.

Quel déception, je salivait à l'idée de voir. Au final on a droit à une montagne qui accouche d'une souris.

Premièrement la faute à un casting ou à une direction artistique (sans doute les 2) qui ne fonctionne absolument pas. Je sais pas où ça cloche, mais la sauce ne prend pas. Il y a un côté ou quelque chose ne cadre pas. Donc zéro crédibilité à ce niveau là.

Ensuite Cerda abuse d'effet tape à l'oeil et à l'oreille une peu ça va, mais trop c'est trop. Tout le monde n'a pas la formule magique et la maestria de Balaguero.

Vient ensuite le gros couac. Le scénario, c'est une peu l'effet Canada dry. Ca à la couleur de Balaguero, mais sans la saveur.

Le scénario n'a ni queue ni tête. On nous ballade de gauche et à droite, sans aucune logique, sans aucun sens, ni repères pour que le recit tienne la route. On a beau avoir droit à du fantastique, mais il ne faut pas non plus nous prendre pour des idiots sans cervelle.

Le film donne l'impression que Cerda avait un pitch prometteur et qu'il n'a pas su donner suite à ses idées. Le résultat suinte le manque de lucidité et de recul, il nous le torche à la va vite avec une conclusion pathétique à dormir debout !

Bref à fuir à toute jambe...

Alors là pas du tout d'accord avec Gam

Si le scénario se mord un peu la queue, l'ambiance et la photographie sont sublime et rappelle le Fulci des grandes heures. Je sais que pas mal des personnes trouvent ce film ennuyeux mais ce n'est pas mon cas. Pour moi Cerda a réussi ce qu'il voulair faire, c'est à dire un film envoutant, sale et intriguant. Il Réussi à nous longé dans une atmosphére claustrophobique grâce à une belle bande son et dexu acteurs impeccables.

Perso pour moi c'est un des meilleurs films de l'année dernière, surtout au cinéma d'ailleurs( ok il n' y en a pas eu beaucoup )

Dis-moi, il faut quand même une sacré dose d'imagination pour y retrouver du Fulci dans la photo. T'as télé est bien règlé

Le problème c'est que même avec la plus belle ambiance du monde.
Avec un scénario qui tourne en roue libre, il fini souvent, comme c'est le cas ici présent, sans queue ni tête et forcément sans intérêt.

L'exemple d'une réussite sans faille et par exemple... L'échelle de Jacob, La secte sans nom.

Pour le cinéma d'ailleurs et ibérique, t'as sans doute pas vu La Horia Fria, un belle claque.

Pourtant j'avais rien fumé Mais je le maintiens

Et non je n'ai pas vu le film dont tu parles.

Je suis surtout surpris des remarques de Gam sur la direction artistique, car j'ai entendu un paquet d'avis laudatifs sur le sujet (et au niveau formel en général), même parmis les détracteurs du film (donc, vous comprenez que je n'ai pas encore vu ce Nacho Cerda, erreur à réparer au plus vite...). Fulci a été cité, et le bonhomme est la preuve même qu'un pur travail esthétique peut générer un intérêt pour un film (franchement, vous trouvez qu'un seul de ses scénars d'épouvante est bien fichu, intéressant, ou ne serait-ce même qu'un brin cohérent ?). La plus belle ambiance du monde, ça génère avant tout, et surtout, un film avec la plus belle ambiance du monde (oui, ça parait assez con comme réflexion ), et ça peut-être énorme même avec un scénario bancal ou inexistant. J'ai suivi un peu les discussions sur le film, et il y a clairement polémique, mais les arguments en la faveur du film sont assez solides (autant que ceux des détracteurs, certes). En tout cas, mon intérêt est complètement en éveil...

Sinon, j'aime énormément, j'adore même, la secte sans nom, mais de là à parler d'une réussite
sans failles, y'a quand même une marge (voir une sacrée marge - scénaristiquement et au niveau du tempo, ça accuse également son paquet de lacunes).

Bon, je cours le voir et je reviens vous voir...

Je viens de mater le 2eme DVD bonus. Et bien figurez-vous que ce que je souspçonnais à demi-mots se confirme.

Tout d'abords à la genèse du film, il devait être très graphique, gothique et extrêmement gore. Changement de style, reécriture totale du film 2 ou 3 jours avant le premier coup de manivelle. Et une écriture constante en plein tournage. De l'aveu de la comédienne principale. Il y a des jours où elle ne savait même pas vers quoi ils allaient (Cerda, lui-même ne le savait pas).

Quand on mate la fin alternative, c'est même flagrant.

Pour ce qui est de Fulci, il est lui-même étonné. En tout cas, ce n'est pas du tout intentionnel. Un interviewer en parle, mais c'est surtout au niveau de l'aspect des zombies genre l'Au-delà (Cerda ne parle pas de spectres, mais de zombie... oups).

Ce que je trouve en tout cas où Cerda est à côté de la plaque, c'est que lui même est prof de cinéma. Il dit que beaucoup de jeunes réalisateurs on tendance à reproduire ce qu'il on déjà vu.

C'est con, pcq il tombe à mort dans ce piège. Je penses à la scène de la cuisine, qui nous renvois directement à Sam Raimi et Evil Dead 2. C'est flagrant.

Perso, l'ambiance, elle ne m'a pas spécialement scotché. C'est de la redite à toute les sauces, avec en plus une photo jouant sur les traitements croisés, trop à la mode ces derniers temps. Dommage, qu'il s'est vu freiner par les producteurs. A la base, ça flirtait avec le gothique flashy. Par contre, il y a un sens soigné de l'espace et de l'éclairage, là, je dis respect, mais plombé par ces couleurs verdâtre du traitement numérique.

Je me demande, si on devrait pas lancer des débat sur des thématiques ou film !?

Ton avis m'étonne beaucoup, Gam !

Je n'ai pas revu Abandonned depuis le BIFFF, mais j'en garde un bon souvenir. Je le reverrai avec plaisir.
Rrrrrrha comme j'ai envie de voir la fameuse "trilogie de la mort" de Cerda (surtout Aftermath) !!

Sans oublier Génésis je dirais, un court d'une remarquable poésie

Ahah, je devrais avoir le triplé The Awakening - Genesis - The Aftermath d'ici quelques heures...

mefamo a écrit:

Ahah, je devrais avoir le triplé The Awakening - Genesis - The Aftermath d'ici quelques heures...

jamais vu, mais j'aimerais bien les voir pour me faire une autre idée de Cerda, qui pour l'instant, n'est pas en sa faveur.

mefamo a écrit:

Ahah, je devrais avoir le triplé The Awakening - Genesis - The Aftermath d'ici quelques heures...

Dès que tu les auras vus, tu voudras bien me les prêter ? Silteplé, silteplé, silteplé !!!