Serpico est un chef-d’œuvre. Un vrai, un pur, un authentique. Un monument du polar. Il va vous faire aimer le genre si jusque là vous vous en teniez éloigné. Bien qu’il date des années 70, il n’a pas pris une ride, à mon sens. C’est l’histoire d’un homme qui part en guerre contre la corruption. Une de ces personnes dont on aura toujours besoin. Le film est basé sur une histoire vraie, ce qui ne peut que nous interpeller quand on voit à quel point le système de la police est miné par la corruption, et en même temps, face à cela, ça nous réchauffe un peu le cœur de penser que Frank Serpico existe vraiment. Tel un héros de tragédies grecques luttant seul contre tous, au péril de sa vie, au nom d’un idéal inébranlable, Frank va jusqu’au bout de son combat, malgré toutes les difficultés qui se présentent sur son chemin. Frank Serpico, c’est un peu le Che Guevara de la police. C’est Al Pacino qui joue ce personnage. Un Pacino au meilleur de sa forme. Il sublime son rôle.
Bien que le film dure plus de 2h et retrace un long laps de temps, on reste scotché sur son fauteuil, sans jamais s’ennuyer, véritablement ébloui par les qualités de ce grand classique.