L'Autre enferRéalisateurs : Bruno Mattei & Claudio Fragasso
Avec : Franca Stoppi, Carlo de Mejo, Franco Garofalo, Andrea Aureli, Francesca Carmeno, Susan Forget
Pays : Italie
Année : 1981
Synopsis :
Dans un couvent, des phénomènes étranges se multiplient. Possession, comportement délirant... L'ambiance n'est pas bonne, si bien que l'évêque du diocèse envoie un jeune prêtre enquêter au sein de cette communauté. Le jeune homme ne croit pas aux malédictions et aux exorcismes. Il est convaincu que la cause de tous ces drames doit se chercher ailleurs. Le couvent recèle un secret qu'il veut à tout prix mettre à jour... même au péril de sa vie !Mon avis :
Réalisé en même temps que Les novices libertines (a.k.a Vœux de sang), un autre film de Nunsploitation, L’Autre enfer figure parmi les premières collaborations Bruno Mattei/Claudio Fragasso. Mattei & Fragasso : voilà un duo culte pour les amateurs de nanars ! Souvenez-vous des inénarrables Virus Cannibale, Les Rats de Manhattan et Troll 2 …
L’Autre enfer fait partie des « bons » films du duo. En effet, il est bien plus soigné que bon nombre de leurs autres films, il a un côté moins « je m’en-foutiste ». Ce qui ne veut pas dire qu’il ne possède pas des fulgurances nanardes. Mais en tout cas, il possède une esthétique et d’autres éléments susceptibles de contenter l’amateur de Bis horrifiques italiens.
L’autre jour, je vous présentais Intérieur d’un couvent de Valerian Borowicz, qui est une bonne illustration du côté érotique de la Nunsploitation. L’autre Enfer, lui, est un exemple du côté horrifique du genre. En effet, ce qui intéressent les réalisateurs dans cette histoire est son côté purement horrifique et ils délaissent ici tout à fait l’aspect érotique presque toujours présent dans le genre. On a ainsi droit à pas mal de plans sanglants, à des scènes d’exorcisme, à une ambiance et des décors résolument macabres etc. On note des influences de films tels que L’Exorciste, Carrie au bal du diable (le final est une sorte de Carrie au couvent) et autres films d’horreur marquants.
Il sa passe donc des choses effroyables dans un couvent. Une présence démoniaque semble sévir. Après l’élimination d’un exorciste, un autre homme d’église est envoyé par les autorités religieuses afin d’enquêter sur les phénomènes atroces qui se passent dans ce couvent. C’est un jeune prêtre persuadé de la thèse rationnelle et non purement surnaturelle qui va mener l’enquête, à ses risques et périls.
Ce film possède l’esthétique typique des bis horrifiques italiens de l’époque : éclairages rouges, verts, orangés … brefs, bien colorés ; musique des Goblin (repiquée d’ailleurs) … Cette touche typique donne beaucoup de charme au film. J’en suis personnellement fort friand !
Au niveau du casting, on remarquera la présence de Franca Stoppi (Blue Holocaust de Joe D’Amato) dans le rôle de Mère Vincenza, de Carlo De Mejo (La Maison près du cimetière et Frayeurs de Fulci), mais aussi de Franco Garofalo, une tête que ceux qui ont vu Virus Cannibale ne sont pas près d’oublier !
Un « Nunsploitation » avec de bons décors (voir les catacombes, la pièce où d’innombrables poupées sont pendues au plafond, etc.), généreux dans son côté horrifique, contenant même quelques éléments intéressants dans son scénario.