A ma grande surprise je constate qu’il n’y aurait pas de topic sur ce merveilleux film.
3 Histoires pour trois manières de faire naître la peur.
Le téléphone Un téléphone qui sonne et à l’autre bout un tueur qui menace sa victime, ça rappelle quelque chose non ?? Sauf que question tension le père Craven peut aller se rhabiller, il a l’air d’un petit garçon faisant joujou avec son caméscope comparé à la réalisation de Mario Bava. Si la fin est ma foi fort classique et prévisible, cette histoire giallesque avant l’heure est une sorte d’agréable mise en bouche pour la suite.
Les Wurdalaks Bava hausse le niveau dans cette seconde histoire, un Karloff plus étrange et terrifiant que jamais, des décors gothiques à souhaits, des éclairages ténébreux, des dialogues ciselés pour une histoire qui bien que classique dans son déroulement sonne très juste. Effrois garanties notamment avec la scène du petit garçon qui revient d’entre les morts.
La goutte d’eau Le niveau est encore monté d’un cran pour tutoyer les sommets de l’épouvante cinématographique.
25 minutes de terreur, d’effroi et de génie. 25 minutes d’où à n’en pas douter, Argento a puisé ses Inferno et Suspiria.
Les éclairages clignotants plongeant les scènes tantôt dans la lumières tantôt dans la pénombre bleuté, les plans de la caméra passant d’un plan fixe au gros plan avec virtuosité et surtout les sons, une porte qui grince, un chat qui hurle, une goutte d’eau sur du bronze, tout cela aboutit à une tension rarement et même peut-être jamais atteinte depuis. Et puis la figure de la morte….épouvantable image tirée de pires cauchemars. Et les trois ou quatre plans finaux sur cette femme resteront dans ma mémoire longtemps, trééééééssss longtemps.
Le seul reproche que l’on peut faire à ce film c’est justement d’exister et de rendre par la même 95 % des autres films similaires, plats, mous, ennuyeux, bâclés, ridicules.
Toute l’épouvante moderne est là.
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