Dracula, prince des ténèbres

Dracula, prince des ténèbres




Réalisateur : Terence Fisher
Avec : Christopher lee, Philip Latham, Andrew Keir, Barbara Shelley, Charles Tingwell, Susan Farmer
Pays : Royaume Uni
Année : 1966

Synopsis :
Le comte Dracula a été réduit en cendres grâce à la dextérité du docteur Van Helsing. Mais, dans la province des Carpates, son souvenir hante les mémoires. Dans une taverne, deux couples de Britanniques discutent avec une figure locale, le père Sandor, bourru et autoritaire. Lorsqu'ils lui confessent leur projet de faire étape dans la ville de Carlstadt, Sandor leur recommande vigoureusement de ne pas approcher du château. Le lendemain, le cocher qui les accompagne les laisse à quelques kilomètres de leur destination. De là, ils aperçoivent la bâtisse. Poussés par la curiosité, tous pénètrent dans l'immense demeure. Invités par un lugubre valet, Klove, ils s'installent autour d'une table pour dîner. Le soir, avant de se coucher, Diana, l'une des quatre touristes, a le pressentiment qu'elle ne verra plus jamais le jour...

Mon avis :
Suite du Cauchemar de Dracula (1953), Dracula, prince des ténèbres est un film d'épouvante gothique produit par la célèbre Hammer. Heureusement, le prologue nous rappelle par flash-back ce qui s'est passé dans le film précédent, nous n'avons donc aucun mal à suivre ce film. L'histoire est classique. Seule la manière dont les héros s'en prendront à Dracula à la fin est un peu surprenante. Christopher Lee, qui n'a pas de dialogues à déclamer, mise tout sur sa simple aura, sur son charisme. Moi perso je le trouve très froid. Les situations et rebondissements sont prévisibles. Les décors (à part quand on voit le chateau de loin) et le charme ancien de ce film jouent en sa faveur.

Des amateurs ici de ces vieux films véhiculant une représentation très traditionnelle des vampires ?

Bof. C'est clairement et de loin pour moi, le moins bon Dracula de Fisher. Il ne reste que les décors baroques pour donner de l'interêt à ce film qui a épouvantablement vielli. Les acteurs de plus surjouent et la VF est trés mauvaise.

Je l'ai vu il ya plusieurs années, je ne saurais pas en parler en détail. Mais globalement, j'adore les films de la hammer, qui ont redonné tout son sens au mot "Fantastique" à la fin des années 50.

J'avoue que depuis la version de Coppola, j'ai du mal à me farcir un vieux de la Hammer

Ce n'est pas pcq c'est le dernier en date. Mais probablement le plus fidèle à l'oeuvre originale. Qui de plus est une oeuvre vraiment magnifique. Rhaaaa Oldman. Il touche la perfection.

J'avoue que depuis la version de Coppola, je n'en apprécie que davantage les films de la hammer. Et d'Universal. Et de Murnau. Et de tous les autres... Bizarrement, si le film de Coppola est celui qui suit le plus fidèlement la trame du roman, c'est à mon sens un de ceux qui s'en éloigne le plus sur le fond. Ne serait-ce que parce que le film se focalise davantage sur Dracula - le seul vrai personnage du film, tenu par un Oldman impeccable, dont le romantisme fondateur est totalement absent du roman - que sur les autres protaganistes, ici réduit à de vagues pantins (non mais Keanu Reeves, putain l'endive...). Sans parler de Van Helsing, dont l'excentricité et le cabotinage n'ont rien à voir avec son équivalent papier. Passé son ouverture ténanisante (le passé de Dracula est fabuleux) et la première demi-heure au chateau du comte (là, je retrouve complètement Stocker), je n'arrive plus à m'intéresser au film, dont les artifices baroques, aussi riches soient-ils, ne font que me détourner d'une intrigue que Coppola ne parvient pas à faire exister. Tout aussi joli soit-il, le Dracula de Coppola m'a toujours paru hyper artificiel, comme si son réalisateur n'avait jamais pu assumer frontalement de réaliser un film d'épouvante gothique et c'était trouvé d'autres prétextes pour le réaliser. Bref, missa pas fan. Le vrai visage de Dracula reste pour moi celui de Christopher Lee (avec Max Shreck).