Un génie des mathématiques essaye de trouver une formule capable de prévoir à l’avance l’évolution des cours de la bourse. Il sera soumis à la pression des golden boys qui tente de lui extirper cette future trouvaille mais aussi à de religieux juifs étudiants de la cabbale et qui veulent retrouver le « vrai nom de dieu « . Il est aussi fréquemment victime de très très violents maux de tête.
Un film en noir et blanc parlant de mathématiques, de suite de Fibonacci, de triangle d’or, de spirales , ça vous tente ????
Non ?? Et bien vous avez tort et pas qu’un peu.
Premier long métrage de Darren Aronofsky qui réalisera plus tard le fabuleux « Requiem for a dream « et l’excellent « The fountain « , voici un pur objet filmique non identifié.
Tourné dans un noir et blanc qui élimine les tons gris ( un peu comme dans « Tetsuo « pour ceux qui connaissent «. « L’antre du héros n’étant pas d’ailleurs sans rappeler ce dernier ), ce film suit donc l’odyssée de Max pris entre son obsession mathématique de trouver la formule ultime, ses céphalées et ses ennemis, une histoire menée tambour battant, rythmée, sans temps morts, se déroulant telle une spirale nourrie aux amphétamines de l’intelligence de Max.
On y retrouve les techniques de cadrage et de plans qu’utilisera Aronofsky dans son « Requiem for a dream « , caméra à l’ épaule suivant le personnage de face, montage speedé des scènes de la véritable torture qu’inflige au « héros « ses maux de têtes accompagnés d’un musique crispante et à plein volume ( ceux qui ont vu les 10 dernières minutes de « Requiem « me comprendront ), décadrage de l’image, 360 degré etc...
La spirale infernal du petit monde de Max s’intensifiant au fur et à mesure de l’avancée du film, plus il se rapproche de la solution et plus ses violentes migraines s’intensifient jusqu’à le pousser au porte de la schizophrénie, et plus violentes sont ses attaques et plus il sent la réponse proche, l’entraînant de plus en plus loin au coeur de sa propre spirale et l’obligeant à se rapprocher de ses ennemis dans une sorte de course contre la montre.
Ici pas de gore, pas d’action en tant que tel, mais un film qui table sur l’intellect et l’intelligence, et qui tient en haleine le long de ses 1 h 20 , et qui vous procurera également une solution iconoclaste si vous ne savez pas quoi faire de votre perceuse.
Un film qui ne peut laisser indifférent, dont on ressort à la fois différent et perplexe et c’est aussi cela le cinéma de genre.
Et pi c'est tout.