Voilà, je l'ai revu !
Gandahar est assez typique de la période de la fin des années 60 et du début des années 70. Certes, il date de 1988, mais n’oublions pas que le livre dont il est l’adaptation a été écrit en 1969. Même les dessins et les couleurs, je leur trouve un cachet de cette époque-là, même si je ne connais pas spécialement ce qu’on dessinait alors.
Chaque apparition des Hommes-machines (les ennemis), accompagnée d’une respiration à la Dark vador, produit son petit effet. On sent bien leur côté implacable et sans âme.
Il n’y a pas de longueurs, tout se passe rapidement, on va toujours à l’essentiel.
Certaines répliques font involontairement un peu sourire (je pense en particulier à certaines phrases de la femme qui tombe amoureuse du héros).
Les Gandahariens représentent la vie dédiée aux plaisirs, l’insouciance, le pacifisme, l’harmonie avec la Nature. Les Hommes-robots sont leur inverse : ils représentent la technique sans âme, destructrice de la Nature et de la vie, l’ordre, la soumission totale envers un seul être, l’agression militaire … bref, la dictature militaire fascisante. Or, on apprend que ce mal est issu de Gandahar. A l’origine, il y a un oubli, une négligence. On s’aperçoit que les Gandahariens ont leur zone « sombre » : leurs expériences scientifiques ont produits des monstres. Qu’ils ont préféré oublier. Leur harmonie avec la Nature a donc ses limites : avec leurs recherches pour l'eugénisme, ils ont essayer de surpasser l'oeuvre de la Nature, et quelque chose, issu des expérimentations, va leur échapper.